Septembre 1985 - Voyage en Egypte

Lettre envoyée à ma mère...


Ici, maintenant.

Ma très chère Maman,

Voici donc le premier épisode des aventures égyptiennes. Bien entendu, il faut tenir compte des inévitables aléas qui peuvent retarder la production de ce manuscrit. L'auteur ne saurait en être tenu responsable.

Nous partîmes deux, et par un prompt renfort nous nous trouvâmes 17 à l'aéroport. L'avion avait à peine une heure de retard, et nous sommes arrivé au Caire vers 22h30. L'aéroport du Caire ressemble à la plupart des aéroports, simplement c'est la pagaille. Nous avons été transférés en bus jusqu'à notre hôtel. Premières impressions du Caire, la nuit : beaucoup de monde dehors, une saleté à peine pensable, et des immeubles en ruines partout. Quelques belles mosquées, et des coups de klaxon en permanence. Attention, je vais dépasser : bip bip. Vas-y : bip bip. Merci : bip bip. Pas de quoi : bip bip, etc, etc.

Nous sommes donc arrivés à l'hôtel. Deuxième dîner. Beurk.

L'hôtel était plein et on nous a donné une chambre à trois mètres de la "night-club" et à deux mètres de la piscine. Pas génial, mais on a dormi. Je ne veux pas m'étendre sur des banalités telles que : L'eau était marron foncé, il y avait du bruit et des moustiques.

Le matin, en prenant le petit déjeuner je les ai vues par la fenêtre. L'eau chlorée teintée au thé n'avait plus d'importance. Elles étaient là. pyramides Après tout ce que nous avons vu : les temples, les tombes..., c'est quand même la vision des pyramides qui laissera l'empreinte la plus forte. Je les vois encore ! Je me permets de citer un confrère :

A quelques milles de distance, les Pyramides s'élevaient au dessus des palmier, nettement découpées, immenses et imposantes et en même temps très douces et légères. Elles baignaient dans une brume délicate qui leur ôtait tout ce qui pouvait suggérer l'insensibilité de la pierre et les faisaient apparaître comme les fantaisies d'un rêve.

Mark Twain

Heureusement qu'il y a des gens qui arrivent à exprimer cette impression : j'en aurais été incapable.

Notre première journée s'est passée très vite : Memphis - Sakkarah- Gizeh. Nous avons vu beaucoup de choses. Et nous avons appris à garder avec soi, en permanence, une bouteille d'eau minérale. Je me suis acheté de quoi me protéger la tête, mais malgré ça, j'avais très chaud. Nous sommes rentrés à l'intérieur de deux pyramides, dont Chéops. Il y faisait encore plus chaud. Mais nous ne doutions pas que quelques jours plus tard Le Caire nous semblerait presque frais.

Quelques détails sur la civilisation : de nombreux canaux irriguent la région du Caire. Ces canaux sont très pratiques - on y jette les ordures, on y fait baigner les animaux (des buffles, des ânes, des chiens). On y fait aussi la vaisselle et on utilise l'eau pour boire.  On comprend l'intérêt des touristes pour l'eau minérale en bouteilles.

Le soir, nous avons pris le train pour Assouan. Nous étions en wagons-lits à 2 lits par cabine. C'était très confortable. Le train roulait à environ 60 km/heure en en faisant fréquemment usage de sa trompe. On avait un peu l'impression d'être à Luna Park tellement on été secoués.

Dans la voiture-bar, nous avons entendu les grands tubes de l'été : Speedy Gonzales, Gaston, y a le téléphon qui son... en prime la Danse des canards. Nous nous sommes bien amusés dans la voiture-bar. !

La nuit s'est bien passée, et le lendemain matin nous avons vu les paysages typiques de l'Egypte. Une bande fertile autour du Nil, puis le désert. Cela a continué jusqu'à Assouan, ou nous sommes arrivés vers 11 heures.

La suite au prochain numéro...

P.S. J'ai oublié de raconter notre promenade (20 mètres) à dos de chameau. Mais il vaut mieux voir les photos :

Hélène et Louis