Vacances de février 2002

Séjour à Amsterdam (Pays-Bas)

Départ le 16/02 - Retour le 19/02

En fait, les congés ont vraiment commencé le vendredi soir avec un super hamburger au Planet Hollywood sur les Champs-Elysées, arrosé d’un super vin rouge, la bouteille s’il vous plaît, au lieu des deux verres prévus initialement. Qu’à cela ne tienne. C’est avec dévouement pour la jolie serveuse que nous avons consommé … sans modération ! Hic !…

La nuit fut agitée, et la digestion lente, difficile et mémorable du moins le lendemain, jour de notre départ pour Amsterdam.

Donc, le lendemain (samedi), réveil à 6h30. Nous fîmes à la hâte nos valisettes à roulettes et garâmes la Polo, non l’Audi au parking de la Tour Montparnasse. Puis direction gare du Nord par le métro.

Beaucoup d’effervescence à la gare due aux départs nombreux, vacances scolaires obligent. Nous étions en avance (bien sûr) et décidâmes de nous faire rembourser une partie de notre abonnement qui nous avait permis de nous rendre plusieurs fois à Nice fin 2001 et qui ne nous servirait plus…

Le Thalys nous attendait sur le quai n°8, rutilant. Le froid nous surpris et, avant d’embarquer, un café pour Monsieur et un chocolat chaud pour Madame.

A 9h56 le train démarrait et nous emportait droit vers le Nord. Quatre heures nous séparaient d’Amsterdam. La Venise du Nord allait enfin me dévoiler ses secrets. Il est vrai que cette ville m’a toujours fascinée : canaux, péniches, harengs, frites… Qu’allais-je découvrir ?

Un ciel bleu et un soleil magnifique régnait sur la ville d’eau. Notre hôtel se trouvait près de la gare et nous marchâmes allègrement à sa recherche. Facile. Louis était à l’aise pour retrouver ses pas dans cette ville arpentée maintes fois lors de séjours professionnels.

Situé dans le centre, l’hôtel nous offrit une chambre à l’arrière, loin des bruits de la rue. Chambre confortable:  TV, minibar, machine à café Lavazza, petites gâteries et corbeille de fruits.

Nous étions pressés de retrouver l’animation de la rue. C’est pourquoi, après une brève halte, il fut question de profiter du beau soleil aveuglant et des « bateaux mouches » hollandais. Nous avons choisi d’embarquer avec la compagnie Meyer, sur le J. Strauss…

La balade sur les canaux dura une heure. Notre capitaine de croisière était atteint de quintes de toux intempestives mais navigua très lestement sur les ondes, croisant d’autres péniches bondées de touristes et de hollandais profitant de leur week-end ensoleillé.

Nos yeux furent émerveillés à la vue des superbes façades des maisons et de leurs fameux pignons. Amsterdam s’offrait à nous, ondoyante et douce.

         

Après notre croisière, nous étions heureux d’arpenter les rues que nous avions longées et d’admirer les canaux et les ponts. Amsterdam compte deux mille ponts. Nombre de vélos étaient garés pêle-mêle et garnissaient les rambardes.

Le froid gagna en intensité et bientôt notre marche parmi la foule nombreuse nous donna envie de faire une pause. Mais comment entrer dans les cafés ? ! Pas de porte apparente ; les gens étaient en vitrine et impossible de trouver l’entrée ! Alors, sans trop insister, nos pas nous dirigèrent à l’hôtel.

Pause photos que nous avons fait défiler sur notre appareil en espérant qu’elles feraient un bon diaporama.

Le dîner se déroula dans un restaurant jouxtant pratiquement notre hôtel, le Lion Rouge. Un bonne bière et de l’alcool de genièvre accompagnèrent notre hareng (tant attendu) et notre repas à base de pois, boulettes, bacon et pommes de terre. Plat typique par excellence, rustique et … consistant !

Après le dîner, notre petite promenade digestive nous mena dans le quartier chaud de la ville. Beaucoup de monde se promenait encore à cette heure tardive. Louis me montra les fenêtres aux lumières rouges. Vitrines où s’exhibent les dames de petite vertu, offrant leurs appas aux yeux des hommes et aux curieux. Amsterdam laisse se côtoyer les églises et les fameuses vitrines rouges, sans vous laisser coupable d’outrages, fidèle aux clichés, sans retenue … Le hollandais n’a pas d’état d’âme et vie paisiblement, circule librement, vous croise sans vous voir.


Après une bonne nuit, petit déjeuner. Le deuxième jour dans la capitale promettait d’être aussi ensoleillé que le précédent. Nous décidâmes de nous rendre à pieds au Concertgebouw. En effet, à 11h nous assistâmes au premier concert que Louis avait réservé sur le web. Concerto pour violon et piano de Mendelssohn et La naissance (?) de Prométhée de Beethoven. Avant de prendre nos places, je me suis fait harponner en train de prendre des photos de la salle prestigieuse. Un jeune homme assez grand m’a prévenue qu’il était interdit de prendre des photos … mais le mal était déjà fait ! Hi hi !

        

A 12h30, nous déjeunâmes dans un restaurant près du Concertgebouw (poisson, vin espagnol, café)… Le beau temps persistant, nos pas nous dirigèrent vers la maison d’Anne Frank (visite).

 

Notre promenade se poursuivit entre les canaux, les ponts et les cyclistes assez nombreux. Attention également aux tramways sauvages, surgissant tout à coup à l’aide de sonnettes caractéristiques et persistantes.

 

Encore un bain de foule dans un grand magasin. Visite des rayons de disques, de livres … Nos pieds fatigués nous conseillaient de rentrer nous reposer. Sans rechigner, nous gagnâmes notre chambre confortable. Louis projetait déjà sur le lendemain et moi j’essayais de relater au mieux les dernières heures passées trop vite dans cette ville qui déjà me séduisait par ses contrastes.

Il fut question alors de découvrir les spécialités indonésiennes. En effet, la cuisine indonésienne est très répandue à Amsterdam et incontournable. Après quelques minutes de marche, vous entrâmes dans un restaurant. La serveuse nous présenta une carte en français expliquant un peu les différents plats. Notre choix se porta sur des « Nasi Goreng » à base de riz, chou, légumes variés. Plat copieux, impossible de terminer …

Petite promenade du soir dans le quartier rouge. Les « filles » de ce côté-là du canal étaient assez jolies, et certains hommes plus hardis que d’autres tentaient des approches … La nuit fut paisible, sommeil de plomb après cette journée bien remplie.


 Le lendemain matin, le temps avait changé. Il avait plu pendant la nuit et quelques gros nuages poussés par le vent cachaient le soleil par moment. Le petit déjeuner fut consommé dans un petit snack du coin. Café, une bonne part d’apple pie, doughnut et cookie.

    

Vaillamment nous reprîmes notre marche vers le quartier nommé Plantage. Un zoo et un jardin botanique. Nous découvrions un nouvel aspect de la ville. Des habitations, des rues mal entretenues, des vélos… Dès notre arrivée au zoo, nous choisîmes plutôt de visiter le jardin botanique et ses serres.

La serre principale offrait une végétation luxuriante et mes lunettes furent embuées dès mon entrée ! Nous pouvions surplomber et admirer d’en haut les plantes tropicales au feuilles gigantesques, magnifiques, grâce à des escaliers en colimaçon et à des petites passerelles prévus à cet effet.

    

Malheureusement, la partie de la serre abritant les plantes désertiques venait juste de subir des dommages. Une autre serre plus modeste conservait des cactus et autres plantes du désert, des carnivores, etc…

    

Mais la serre la plus jolie fut celle aux papillons. Les papillons nous accueillirent dès notre entrée, virevoltant de-ci delà, de toutes les couleurs et de toutes les tailles. Un enchantement et une atmosphère apaisante.

    

A l’extérieur, le jardin se composait de plantes de toutes espèces et promettait de belles couleurs au printemps.

Il fut bientôt l’heure de quitter ce lieu enchanteur et de nous diriger vers le musée et profiter de l’exposition Van Gogh / Gauguin (les places étaient réservées). Avant, nous nous installâmes pour un snack. Je pris des foies de volaille accompagnées de salade, et Louis choisit des croquettes, le tout arrosé d’une bonne bière. Nous traversâmes une place sur laquelle avait été installée une patinoire, et arrivâmes au Musée.    
 

Une bonne centaine de toiles étaient exposées et nous essayions de nous faufiler entre les auditeurs qui oubliaient de lever les yeux vers les magnifiques chefs-d'œuvre (!). La suite des salles fut toute aussi intéressante, et la découverte de tableaux connus et reconnus nous laissèrent échapper quelques cris d’admiration.

    

Malgré le temps qui fraîchissait, nous repartîmes en direction de notre quartier. Un thé près du marché aux fleurs, nous permit de nous reposer (épisode du thé au rhum sans rhum et de Ally Mc Beal avec la chanson de Barry White ; à mourir de rire !). Nous n’avons pas résisté à la tentation de prendre au passage quelques bulbes de tulipes rouges que je promettais de planter en jardinière dès mon retour !

En ce lundi après-midi, beaucoup de piétons et de vélos circulaient et ce, malgré le temps peu engageant pour la promenade. Pourtant, le soleil jouant à cache-cache avec les nuages perçait ses rayons et nous profitions tout à coup de sa chaleur douce et aveuglante.

Un dernier tour au grand magasin pour tenter de trouver de l’alcool de genièvre (en vain) et un petit souvenir, et nous nous jetâmes sur notre lit épuisés mais heureux. Nous devions garder nos forces pour le concert du soir au Concertgebouw (Andreas Scholl).

Après cette pause très salutaire, nous voilà repartis (vers de nouvelles aventures) par le tramway cette fois.

Dîner à base de poissons (mérou), vin blanc (chablis), et hop ! le restaurant se vide tout à coup, le récital débutant à 20h15 très précises…

Nous voici de nouveau dans cette salle prestigieuse à l’acoustique incomparable ! A. Scholl était au meilleur de sa forme, accompagné d’un clavecin, d’une hautboïste baroque et d’un violoncelle. Beaucoup de classe et de finesse. Haendel revivait grâce à ces musiciens d’exception d’une technique irréprochable et d’un doigté talentueux. Nous avons eu droit à un bis et une standing ovation, très pratiquée il me semble dans cette salle.

C’est par le bus (bondé à cette heure tardive) que nous avons regagné notre hôtel la tête pleine de belle musique et nous promettant de revenir vite un jour à la prochaine occasion …

La nuit fut brève. Notre train était prévu à 9h55. Bientôt le Thalys entra majestueusement en gare et nous éloigna du port d’Amsterdam que nous pouvions apercevoir du quai, de ses canaux fabuleux et des odeurs caractéristiques de cuisine rapide.

Oui, nous reviendrons flâner le long de l’eau et irons nous perdre parmi cette population rude et agitée des gens du Nord.

Texte dédié à mon Luigi.

FIN